31/03/2016

Epopée rétro-futuriste : Globalia de Jean-Christophe Rufin



Dans la droite ligne de Aldous Huxley, le roman Globalia de Jean-Christophe Rufin (2005) sait nous emporter dans une épopée rétro-futuriste qui tient en haleine de la première à la dernière page.

Sur les pas de Baïkal, héros bien malgré lui, de Kate sa bien-aimée et de Puig et sa cape anachronique en ces années futuristes, le lecteur s'enfonce petit à petit dans les arcanes d'une société dont la démocratie quasi parfaite ne peut que dissimuler une tyrannie qui l'est presque autant.

Tyrannie du bien-être; tyrannie du confort. Mais pour quels intérêts ? Car c'est bien là que la quête nous mène : aux deux extrêmes de ce monde futuriste coupé par une frontière entre le "vrai" monde, Globalia, et les "non zones" post apocalyptiques.

D''un côté, la quête de la survie des émotions et de la beauté; de l'autre, celle du pouvoir. La découverte du "pourquoi" de l'existence de ce monde fait frissonner, presque autant que dans SOS Bonheur de Van Hamme,

Des personnages attachants, une intrigue bien montée, pour un livre, qui lors de sa sortie en 2005 mêla enfin les préoccupation politico-humanitaires de l'auteur avec son bel imaginaire. Il était temps !