26/11/2008

Le Québec n'est pas la France


Nee chez les Caribous nous disait l'autre jour avec beaucoup de justesse que Montréal n'est pas le Québec. Je dirai même plus... Le Québec n'est pas la France, ni "une France un peu différente", ni encore moins "une extension de la France". Comme Nee le dit si bien, "Vraiment chaque jour je suis agréablement surprise de la richesse de la culture québécoise, ce n'est pas toujours évident de comprendre et de tout saisir si on ne prend pas le contexte historiquo-culturel mais c'est vraiment enrichissant. Ils ont vraiment de manière globale une vision totalement différente sur de nombreux dossiers sociaux, politique et même historique." Cette réflexion, que j'ai eu moi aussi il y a quelques mois, montre en tous cas une chose, c'est qu'à bien des égards, les Français ne connaissent pas le Québec et les Québécois et n'en n'ont même pas conscience; jusqu'à avoir la chance, parfois, de vivre quelques temps ici et d'être "initiés" par ceux qui nous accueillent.

Petite généralisation culturaliste aisée: souvent, le Français connait ses voisins francophones (sous forme de caricature, certes): la Belgique, son roi, ses problèmes de langues, ses frites et ses gauffres, son bon vivant, ses bandes dessinées et son accent; la Suisse, ses comptes bancaires numérotés, sa neutralité politique, son système de cantons, ses beaux paysages, son fromage et son chocolat et son parler un peu plus lent qu'en France. Mais que connait donc le Français du Québec, si ce n'est son accent chantant et sa chanteuse fétiche "Céline"? (Dion, vous entendrez, mais icitte on dit juste "Céline", vous le saurez). Pas grand chose, ma foi, sauf peut-être "les paysages du Grand Nord" - eh mais attendez, il y en a aussi dans le reste du Canada, ça ne marche pas!

Que ce manque flagrant de connaissance s'explique par le traditionnel éthnocentrisme français et notre manque de curiosité, par la relative jeunesse de l'art et de la culture québécoise francophone ou par son manque d'exportation outre-Atlantique (mais pourquoi diable? Il y a tellement de choses à découvrir!), ou encore peut-être juste par la distance physique, je dirais juste ceci: c'est bien dommage. Plus dommage encore que certains Français (très nombreux à vrai dire) viennent vivre ici quelques mois ou quelques années et repartent aussi vides de cette culture que lorsqu'ils sont arrivés car ils n'ont pas eu la chance d'y être "initiés". Comme le dit Pascal Baudry dans "Français et Américains, l'autre rive", "La compréhension d’une culture de l’intérieur se produit par osmose, à la suite d’une longue immersion, ou lorsqu’un proche déjà immergé dans cette culture vous aide à la décoder." Merci à ceux qui, proches de moi, partagent avec moi ce petit bout d'eux et de leur culture dont je m'imprègne aujourd'hui comme une éponge (pour reprendre l'expression de Rachel), éponge qui ne tardera pas à venir s'épancher sur ce blog...

"Dans une société de plus en plus mercantile et cynique, où la générosité se perd et où l’individu est de plus en plus isolé, il faut réintroduire le coeur : don de son temps, de son attention, de son argent, de son savoir. Et dans un pays dont la culture est en train de s’affadir, il faut être acteur d’un grand sursaut collectif bien nécessaire. Dépasser le gain personnel immédiat, retrouver la générosité, cette fraternité positive et non pas apeurée ou défensive ; transmettre autour de soi, notamment aux générations suivantes, la richesse de notre culture."

Pascal Baudry "Français et Américains, l'autre rive"

27/07/2008

Outremont dans le silence

À F. et A., qui m'ont fait découvrir ce lieu, chacun à leur manière

À l'angle de St Viateur et Bloomsfield se niche l'un des parcs les plus calmes de Montréal. Il est 11h15, nous sommes en plein mois de juillet, c'est les "vacances de la construction", les enfants sont en congés. Je suis sur un banc, à l'abri de la chaleur naissante de la fin de matinée.

Derrière moi, de grandes maisons stoïques et protectrices gardent jalousement leurs secrets et leur fraicheur. On peut presque sentir, d'ici, le silence des longs couloirs plongés dans la pénombre des volets clos, et cette odeur de naphtaline qu'ont les maisons trop grandes et presques inhabitées - et pourtant si pleines de souvenirs d'enfance, souvenirs des siestes d'été où l'on ne dort pas car on attend avec trop d'impatience l'heure de la plage - ou, ici, l'heure du parc.

Devant moi, une "cage à enfants" entourée de grandes barrières de fer, où des mamans, principalement, poussent leurs bambins sur des balançoires, en plein soleil, alors que tout le reste du parc est à l'ombre.

Et tout ça, dans le silence.

Un silence incroyable, où même les enfants sont calmes et se contentent de gazouiller joyeusement; influence du quartier juif? Un silence entrecoupé du grésillement des cigales et du bruit du vent dans les arbres; pour un peu, on se croierait en Provence - ou dans le Périgord, peut-être-, en plus citadin.

Parfois, quelques voitures, des SUV, comme il se doit à Outremont, brisent quelques secondes la quiétude ambiante, du bruit léger de leur moteur insonorisé. Un enfant pleure, ici ou là, vite calmé par ses parents. Ici, il faut "ménager son voisinage", comme le disent les panneaux. A tout celà, il faut rajouter les écureuils, dont on entend les pas feutrés dans l'herbe et les bruits de grignotage, et la lumière qui filtre à travers les feuilles au-dessus de moi, ainsi que le bruit de la fontaine, qui, plus loin, raffraichit l'air.

À quelques "blocs", comme ils disent ici, des femmes de tous âges, toutes de noir vêtues, jusqu'au col enchâssées, lisent calmement et inlasablement, sous la tonnelle de leurs immenses demeures, des livres, eux aussi, sans âge; ce sont les juives d'Outrement.

Dans ces rues-là, pas un bruit; encore moins qu'ici. De temps à autre, un "couple" de bambins, vestes noires et pulls à lozanges bleus pâles pour les garçons, robes noires ou grises aux fleurs roses pâles pour les petites filles, passe devant ces demeures, main dans la main, les bouclettes des garçons et les jupes des filles dansant sous leur kippa ou sur leurs jambes avec le mouvement de leurs pas, seul élément instable de toute leur petite personne bien rangée et uniformisée.

Parfois, enfin, un père; un patriarche. Seul, chapelet à la main, chapeau noir sur la tête, ventre souvent omniprésent, il avance d'un pas lent, décidé et soucieux, qui tranche avec l'insoucianse irresponsable des femmes et des enfants.

Outremont, rencontre de deux mondes, de deux époques, de l'idéologie et de la vacuité de l'âme. Tout cela, dans le calme; et le silence.

25/07/2008

Il n'y a pas que les chats qui ont faim!

Juste pour rire... Après la vidéo du chat, bienvenu au lapin de Pixar!



Pour voir la vidéo en entier, rendez-vous sur http://www.cartoons-land.com/2008/07/20/pixar-presto-hd/

Manifestement, Pixar se serait inspiré de cette petite vidéo d'un étudiant américain: http://www.youtube.com/watch?v=nJeoMSefUsQ; j'ose espérer qu'ils lui payeront des droits!

08/06/2008

Bien s'occuper

Saint Ignace, Lettre à Fulvio Androzzi, 1556.
Magazine Responsables, MCC, Mai 2008

"Quand les occupations abondent, il faut choisir et se dépenser dans les plus importantes, c'est-à-dire dans celles où Dieu est mieux servi, où l'âme du prochain est plus aidée, où le bien est plus universel et plus parfait."

L'amour, un souque-à-la-corde

Le Syndrome du Caniche, Richard Martineau
Elle Québec, mars 2008 - Humeur

"L'autre jour, en surfant sur Internet, je suis tombé sur un site qui donne des conseils aux filles. La rubrique de la journée? "Dix façons d'amener votre amoureux à changer son look et ses habitudes."
Chères lectrices, regardez-moi dans les yeux et répondez franchement à ma question: c'est quoi, ce trip, de toujours vouloir changer vos chums?
Si vous voulez un bungalow en banlieue, pourquoi avez-vous acheté un condo en centre-ville? Si vous vouliez un chat, pourquoi avez-vous acheté un chien?
Dans un de ses spectacles, Patrick Huard raconte une bonne blague à ce sujet. "Tu répètes que je suis pépère, que je ne ressemble plus à l'étalon fringuant que tu as connu plus jeune, dit-il à sa blonde. Mais enlève la selle et le harnais que tu m'as installés sur le dos, ouvre la porte de l'enclos et tu vas voir que je suis encore capable de galoper!"
Les Anglais ont résumé ce réflexe contradictoire dans une belle phrase: "I love you, you're perfect. Now, change." C'est exactement de cette manière que la plupart des filles se comportent: "je t'aime, tu es parfait. Maintenant, change." Change ton look, tes habitudes, ta façon de manger, tes amis.
Vous tombez follement amoureuse d'un chien de ruelle. Vous l'emmenez à la maison, vous le tondez, vous lui coupez les griffes, vous lui mettez un collier rouge et or, vous l'obligez à faire pipi sur la gazette, vous lui faites suivre des cours de bonnes manières, vous le chicanez chaque fois qu'il jappe, vous le frappez avec un magazine dès qu'il se met à zigner...
Puis, vous déplorez le fait qu'il ressemble à un caniche!
Faudrait savoir, les filles.
Vous me faites penser à un gai qui faisait partie de mon cercle d'amis, il y a plusieurs années. Son fantasme ultime était de coucher avec un hétérosexuel. Mais si un gars hétéro couchait avec lui, c'est parce qu'il n'était plus tout à fait hétéro...
Résultat: le gars était complètement frustré. Il ne pouvait jamais réaliser son rêve.
C'est la même chose avec vous. Vous nous demandez de changer, vous EXIGEZ qu'on change, mais si on répond à votre demande, vous êtes déçues.
Dans le fond, ce que vous désirez vraiment, c'est qu'on vous résiste. Qu'on vous dise non.
Vous nous faites passer un test. Vous nous demandez de vous donner quelque chose que vous ne voulez pas.
Vous ne trouvez pas ce jeu stupide? stérile? contre-productif?
Après ça, vous vous demandez pourquoi les gars sont si mêlés. Duh!
On le serait à moins, non?
Quoique, à bien y penser, on fait la même chose. On veut que vous soyiez hyper sexys, sensuelles, désirables, que vous rendiez nos amis jaloux... Mais si vous faites tourner trop de têtes et si trop de gars se mettent à vous flirter, on vous traite d'allumeuses et on vous fait la gueule.
Qui sait, c'est peut-être ça, l'amour. Un souque-à-la-corde.
Le gars tire de toutes ses forces pour attirer de son bord, la fille tire de toutes ses forces pour attirer de son bord, mais aucun joueur ne doit bouger, ne doit céder un pouce.
Chacun doit résister à l'autre.
Le jeu se termine quand un des participants traverse la ligne et met le pied dans le territoire de l'autre.
Fou? Certes. Mais il faut être fou pour vivre à 2, vous ne trouvez pas?"

06/05/2008

Hommage à la Bretagne


Dimanche dernier, j'ai découvert la chaîne "Une Crèpe" sur Saint Denis, à Montréal... Un petit air du pays avec un arrière-fond de La Rue Ketanou et de La Tordue, des odeurs de crèpes à vous en faire tourner de l'oeil de plaisir... Je me serais presque crue en Bretagne, sauf pour la rue trop large et sans pavés et les immeubles en préfabriqués sans colombages...

Alors que mes chers parents sont en visite à Carnac, petit hommage à ces pierres immortelles que j'ai entre-aperçues il y a quelques semaines, au hasard d'une de mes errances silencieuses à l'odeur d'amitié indicible. En mémoire aussi d'un certain restaurant de Saint-Malo qui su accueillir une soirée hors du temps "à l'autre bout du bout du monde".



27/02/2008

«Depuis que tu es à l'Elysée je suis inquiet», par François Léotard

Un beau texte extrait du livre de François Léotard, «Ca va mal finir», chez Grasset. Léotard est un ami de Nicolas Sarkozy et a voté pour lui aux dernières élections présidentielles.

"Ca a débuté comme ça. Une élection, une fête, du Champagne. Et du chiffre d'affaires au mètre carré. C'était pétillant. Je n'allais pas bouder mon plaisir puisque j'avais voté pour lui. [...] Naturellement mon cote gaulliste avait quelques regrets. La France prenait des allures de grande surface, et parmi les candidats mon produit était en tête de gondole. La publicité et les promesses s'accompagnaient l'une l'autre comme deux petites voleuses qui font les sacs à main. Ensemble tout était possible. J'étais heureux qu'on soit ensemble. C'est étonnant comme on aime à croire ce qui n'est pas croyable.
Il a fallu plusieurs mois pour entendre parler de faillite. L'homme de Matignon, Mon le velouté, s'était laissé aller. Faillite ! C'est un mot que l'on aurait aimé entendre au mois de mars, avant l'élection... Au moment des giboulées. On s'y serait fait. Moi, je pensais à Churchill : «Je n'ai à vous offrir que de la sueur, des larmes et du sang.» Et Londres bombardée tous les soirs. Nous, on allait très bien. Merci. La dette faisait à peu près l'équivalent du budget de l'Education nationale. Les intérêts seulement ! Pas le capital. Je me disais : ça va être bien. On pourra faire deux fois plus de lycées... Il suffira de rembourser ce que nous devons, de revenir à l'équilibre et le tour sera joué ! D'autres le font autour de nous. C'aurait été une promesse de grande qualité. Un millésime rare au rayon de l'oenologie politique. J'avais oublié que la dette, c'est comme la morphine : du bonheur immédiat ! On a donc choisi la béatitude. [...] Dès le lendemain on ne fut pas déçu : la retraite monastique bercée par le clair de lune sur un scénario de Fitzgerald, le clapotis des flots au large de Malte, puis aussitôt après le déferlement des milliardaires, la chasse aux nigauds baptisée modestement «ouverture», les infirmières bulgares, le drapeau tricolore relooké par Prada, les intermittences du coeur sous les ombrages de la Lanterne, un gouvernement tétanisé par les engueulades, les escapades à Saint-Tropez, enfin les bien-aimés du pouvoir, le gratin du Bottin mondial : Chavez, El-Assad, Kadhafi, Poutine... les cancres du passage en terminale de la démocratie. Je commençais, petit à petit, à bouffer mon bulletin de vote. [...] Sarkozy, c'est Glenn Gould en moins délicat. Il joue avec les mots sur son piano. Un artiste. Comme l'interprète canadien, il accompagne ses partitions de soupirs, de mouvements du visage qui donnent à la pièce jouée la permanente allure d'un chef-d'oeuvre. Mais ce n'est pas du Bach.
Prenons l'exemple de ses rapports avec la police. Ils ont séduit une droite qui ne plaisante pas avec ces choses-là, ils ont alimenté ses nombreux discours, et sans doute, comme pour tous les enfants, marqué son parcours. Voilà une institution qu'il aime. Il s'y plaît. [...] Sarkozy ne parle pas de la police. Il est la police. Il est l'ordre. L'ordre seulement, mais l'ordre complètement. Sa doctrine est faite : les loubards des banlieues n'ont pas de problèmes sociaux, ni de logement, ni de culture, ni d'emploi. Les pédophiles n'entrent pas dans la catégorie de l'acquis mais dans celle de l'inné, les récidivistes que la prison a largement amochés doivent y retourner le plus vite possible. Ils ont été jugés ? Aucune importance. Pour le même délit, déjà purgé, on va inventer «un suivi» en milieu fermé, c'est-à-dire une deuxième prison qui s'ajoute à la première, mais sans jugement. A quoi bon ? C'est l'Etat qui doit décider, c'est-à-dire l'exécutif, c'est-à dire la police. Il semble que notre président n'ait lu ni Tocqueville, ni Montesquieu, ni Benjamin Constant, il semble que la séparation des pouvoirs lui soit une énigme. Si l'on rend la justice Place-Beauvau, ce sera plus rapide. Et surtout plus près de l'Elysée. [...] On se souvient qu'il répétait volontiers qu'on ne faisait appel à lui que dans les moments désespérés. Alors il arrivait, soulevait le RPR et l'exaltait en quelques jours, redressait le budget de la nation, rendait à la police la confiance qui lui manquait. [...]
C'est vrai, on aurait dû se méfier. Dans le monde sauvage des animaux politiques, il ne faut pas être sur le passage d'un prédateur. Je le sais, j'ai traversé imprudemment la savane. Chirac était un carnassier débonnaire. Avec lui, on était mort, mais c'était sans rancune. Chacune de ses victimes, antilope déchiquetée et consentante, devenait digne d'une amitié nouvelle définitivement inoffensive. Avec Sarko, c'était différent. Le fauve avait - si l'on peut dire - une mémoire d'éléphant. Un jour, me parlant justement de Chirac, il m'avait dit : «François, n'oublie jamais ceci : je suis fidèle à mes ennemis.» J'en ai encore froid dans le dos. L'ouverture n'a rien changé à cela. Elle donne à la victime un côté comestible qui la fait s'aplatir avec une docilité déconcertante. La douceur de Jack Lang dans ses approches concentriques du pouvoir fait penser aux roucoulements des pigeons qui ne voient pas, dans la casserole, les olives dont ils seront bientôt entourés. [...] Et je crains que la belle histoire qui nous est racontée du haut de l'Elysée ne se termine mal. Parfois je ne peux empêcher un certain malaise de venir en moi. J'essaie de le chasser et il revient. Je prends un livre et ça revient de plus belle. [...] Depuis que tu es à l'Elysée je suis inquiet. Qu'est-ce qui t'a pris exactement ? Je lis dans un journal que désormais la police française arrête des enfants... J'ai suivi avec consternation le morceau de Grand-Guignol qui t'a mis dans les bras de Kadhafi... J'apprends que tu as une «plume» qui te fait dire des bêtises... Il paraît que tu n'écoutes plus ceux qui t'entourent... Tu aurais même traité mon ami Martinon d'«imbécile»... Et ce pauvre Mon avec ses beaux yeux de labrador... C'est pas bien tout ça, Nicolas. Je te le dis parce que nous avons grandi ensemble. [...] Et puis ces histoires d'ADN pour le regroupement familial, ce n'est pas toi ! Tu t'es fait déborder par quelques malades de l'UMP Des frénétiques... [...]
Tu as eu raison de citer Guy Môquet. Cette jeunesse-là, intacte et fervente, qui s'abat d'un seul coup, laissant derrière elle le grand silence du courage, cette jeunesse-là, elle est belle et sans doute plus belle que la nôtre... J'aurais aimé qu'à côté de Guy Môquet tu cites Aragon, celui de «l'Affiche rouge». Parce qu'il parle de Manouchian et que le poème d'Aragon est lové dans l'écriture de la dernière lettre du futur fusillé. Pourquoi dis-je cela ? Parce que ces étrangers «mais nos frères pourtant» ont davantage honoré la France que ces «bons Français» qui tranquillement la salissaient à Vichy. Parce que ce sont souvent des étrangers qui ont aimé notre pays plus que nous ne l'avons fait. Parce qu'ils portaient «des noms difficiles à prononcer», parce qu'ils considéraient que peut-être dans le mot France il y avait un désir de droit et - qui sait - une résistance cachée."

23/01/2008

Le matin du chat

Juste pour rire.... C'est tellement bien vu! Après un vingtaine de visionnages je ne me lasse toujours pas du chat gourmand.

13/01/2008

Nouvel horizon

Hier, j'ai commencé les cours d'escalade au centre Horizon Rock de Montréal, un des plus grands centres d'escalade en intérieur du monde avec 2600m carrés de superficie grimpable.

J'ai l'impression de me retrouver il y a 15 ans, grimpant sur les arbres de la forêt du Périgord, escaladant le "promontoire" en face du chateau de Castelnaud pour me lover sur un petit bout de falaise de 2m carrés, en face du vide.

Avec ça, j'espère vaincre le vertige qui m'atteint depuis le jour où j'ai sauté à l'élastique. Si mes jambes ne tremblaient plus, je pourrai peut-être me remettre à grimper en haut des arbres et des falaises....

En tous cas, en attendant, je me retrouve. J'aime beaucoup l'état d'esprit des moniteurs du club que j'ai vus hier, Gabriel et Jérome. Très solidaires, respecteux l'un de l'autre, attentifs comme il se doit lorsque chacun protège la vie de l'autre en tenant son "brin de vie" - la corde de frein qui sert à assurer celui qui grimpe -, proches de la nature, qu'il faut aussi connaitre et respecter quand on veut pouvoir grimper haut sans tomber, et enfin combatifs, l'esprit battant et prêts à se dépasser tout le temps.

Bref, un sport qui me ressemble. Je me demande même pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt. Vivement samedi prochain pour mon accréditation!