18/02/2016

La nuit de feu : l'éveil de la foi


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Il y a des ailleurs qui vous révèlent à vous-même; il y a des ailleurs qui vous réveillent à votre spiritualité. C'est le cas pour Eric-Emmanuel Schmitt du Sahara, qu'il découvre à l'âge de 28 ans lors d'un projet de film qui l'emmène dans le désert.

Comment décrire la plénitude du vide ? Comment transmettre l'étreinte intérieure ? Exercice difficile auquel se prête l'auteur, du partage d'une expérience intimement personnelle d'une "nuit de feu" de révélation mystique.

Et pourtant, les croyants (chrétiens ou pas) prendront plaisir à partager avec lui le doux cheminement intérieur vers la foi. La Nuit de Feu est un livre à lire à petits pas, entrecoupés de temps de méditation.

La Nuit de Feu, Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel - 16€.

02/02/2016

Bojangles : vivre


En attendant Bojangles par Bourdeaut
Elle s'appelle Ginette. Ou Marie. On ne sait plus. Ca dépend des jours. Elle aime d'un amour fou; tout. La vie, la fête, Mlle Superfétatoire. Et surtout lui, qu'elle a choisi. Lui qui se laisse petit à petit emporter dans la douce folie dure de la femme de sa vie. Jusqu'à ce que la raison ne soit plus qu'un souvenir.

Elle, et lui, ce sont les parents du narrateurs; entre danse de salon et jeux d'échec sur le carrelage, ils vivent au gré du vent sans les convenance qui font les grandes personnes. Et le narrateur vogue, comme nous, de haut en bas de leurs vagues.

On dit que la couverture ne fait pas l'ouvrage. Qu'il ne faut pas s'y fier. Croyez-moi, cette fois, c'est vrai. Je n'aurais pas ouvert le livre sans toutes ses bonnes critiques. Trop "50's", cette couverture. Je n'aurais pas ouvert le livre sans le regard pétillant d'une lectrice avertie. "Tu sais, l'autre jour, j'en parlais, et là, je me suis dit, mais j'ai envie d'y être, encore!" Oui, c'est à peu près ça, l'effet "Bojangles" : on y plonge, on y crowle, on y danse, on s'y délecte.

De la pure folie, douce, ou pas; de celle qui nous fait vivre. De celle qu'on aimerait voir, là, tous les jours, dans nos vies qui ne seraient alors pas celles de tous les jours. J'ai aimé Bojangles car je m'y suis retrouvée. J'ai aimé Bojangles pour son improbabilité. J'ai aimé Bojangles comme on aime son enfance. Un tour de manège. Qui ne s'arrêterait jamais.

Olivier, c'est ton premier roman : on attend les prochains !